L’hypnose pour maigrir ? Et si le problème n’avait jamais été votre poids ?
Il y a quelque chose de très humain dans cette envie d’aller vite.
On veut se sentir mieux maintenant, tout de suite.
On veut que le corps suive, qu’il obéisse, qu’il change. Comme si la souffrance intérieure pouvait disparaître avec quelques kilos en moins.
C’est dans cet élan que beaucoup se tournent vers des solutions éclairs : piqûres pour maigrir, régimes express, programmes qui promettent de “réinitialiser” l’organisme.
Des méthodes séduisantes parce qu’elles donnent enfin l’impression d’avancer, de faire quelque chose, d’être maître de la situation.
Mais ce que ces solutions rapides ne disent jamais, c’est tout ce que l’on perd en chemin :
la capacité de se comprendre,
de s’écouter,
d’être en lien avec soi.
Parce qu’au fond, le vrai danger n’est pas dans la piqûre.
Il est dans ce qu’elle fait disparaître : la question “pourquoi ?”.
Pourquoi je mange alors que je n’ai plus faim ?
Pourquoi je me jette sur le sucre dès que je me sens dépassé ?
Pourquoi je ne parviens pas à m’arrêter, même en sachant que ça ne me fait pas du bien ?
Tant qu’on ne se pose pas ces questions-là, on peut perdre du poids… et se perdre soi-même.
C’est souvent le point aveugle : on s’attaque au corps alors que l’orage se passe à l’intérieur.
Dans mon cabinet, j’entends souvent la même fatigue émotionnelle, la même solitude face à ces comportements qu’on ne comprend plus.
M., par exemple, est arrivé un jour en me disant :
“Je ne me reconnais plus. Je mange machinalement. Je sais que ça ne va pas, mais je n’arrive pas à faire autrement.”
Ce n’était pas une histoire de calories, ni de volonté.
C’était une histoire de peur.
Dès qu’il se sentait jugé, ou pas à la hauteur, son corps demandait du réconfort.
Le sucre était devenu un geste réflexe, presque tendre.
Une manière de se dire “ça va aller” quand il ne savait plus comment se rassurer.
Avec l’hypnose, on a simplement remis de la lumière sur ce qui se jouait à l’intérieur.
On a regardé ce moment fragile où il se sentait déstabilisé,
ce moment où son corps lui demandait quelque chose,
mais où la seule réponse qu’il connaissait… c’était manger.
En apprenant à écouter cette émotion — avant qu’elle ne se transforme en pulsion — tout a commencé à changer.
Non pas parce qu’il “se contrôlait mieux”,
mais parce qu’il se comprenait enfin.
Et c’est souvent ça qui manque dans les solutions rapides : l’espace pour se rencontrer.
Pour remettre un peu de douceur là où on avait mis de la pression.
Pour redécouvrir que la tranquillité, ça ne s’injecte pas.
La thérapie et l’hypnose offrent ce temps-là.
Un temps où on ne cherche pas à aller vite,
mais à aller juste.
Un temps où l’on nourrit la relation à soi avant de vouloir transformer son corps.
Ce n’est pas spectaculaire, ce n’est pas instantané,
mais c’est profond.
Et surtout : c’est durable.
Parce qu’apprendre à se connaître, à se reconnaître dans sa façon de manger,
c’est déjà commencer à guérir.